Lors de la révolution à Cuba en 1959, il n'était pas né :
Miguel Diaz-Canel, président et désormais premier secrétaire du Parti
communiste, incarne la nouvelle génération au pouvoir, plus connectée mais pas
forcément plus souple. A son arrivée à la présidence en avril 2018, il
affichait déjà un style plus moderne que les frères Castro. Fini l'uniforme
vert olive de ses illustres prédécesseurs : pour la première fois depuis des
décennies, Cuba est présidé par un civil. Mais « ce n'est ni un parvenu ni
un intrus », prévenait alors Raul Castro.
Car cet homme de 60 ans, a fait toute sa carrière au sein du parti communiste,
suivant scrupuleusement chacune des étapes pour accéder au poste suprême. Il a
été chef du parti en province, ministre de l'Enseignement supérieur puis
vice-président en 2013 avant d'être désigné président par les députés, eux-mêmes
sélectionnés par le parti unique. Désormais, il devient aussi premier
secrétaire du parti, avec comme lourde tâche d'affirmer sa propre légitimité au
moment où Cuba affronte sa pire crise économique en 30 ans, sous l'effet de la
pandémie et des sanctions américaines. Cuba a donc tourné lundi la page des
frères Castro avec le départ en retraite de Raul, 89
ans, même si le célèbre révolutionnaire restera consulté sur les grandes
décisions du parti unique.