Les personnes vaccinées par le géant pharmaceutique Pfizer pourraient avoir besoin d'une troisième dose, a déclaré le patron de l'entreprise américaine Albert Bourla. Il évoque une troisième dose nécessaire «entre six et douze mois» après la dernière injection, pour maintenir la protection contre le Covid-19.
Selon Albert Bourla, la protection vaccinale est de 95% les deux premiers mois, avant de diminuer progressivement. «La technologie ARNm nous permet de nous adapter très rapidement si un variant apparaît», a affirmé avec optimisme le chef d'entreprise, qui estime que l'épidémie deviendra similaire à la grippe.
L’alliance Pfizer/BioNTech avait déjà annoncé en février étudier les effets d’une troisième dose de son vaccin contre les variants dans une étude clinique. Administré en deux doses, ce vaccin utilise comme celui de Moderna, la technologie novatrice de l’ARN messager, qui n’avait encore jamais été utilisée dans la vie réelle. À ce stade, ces deux vaccins sont les plus performants avec une efficacité de 95 % pour celui de Pfizer/BioNTech et 94,1 % pour Moderna contre le Covid-19, selon les études cliniques.
Plus tôt dans la journée, le directeur de la cellule anti-Covid de l’administration Biden a lui aussi assuré que les Américains devaient s’attendre à recevoir un rappel du vaccin afin de les protéger contre les variants du coronavirus en circulation.
« Nous ne savons pas tout à ce stade », a reconnu le Dr David Kessler, lors d’une audition devant les parlementaires américains. « Nous étudions la durée de la réponse des anticorps », a-t-il précisé. « Elle semble forte mais elle connaît une certaine baisse et les variants sont un défi ».
« Pour des raisons logistiques, et seulement pour des raisons logistiques, je pense que nous devrions envisager qu’il puisse y avoir un rappel », a fait savoir David Kessler.