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La France est le 4ème pays le plus vert au monde. C’est ce que n’ont cessé de répéter, ces derniers jours, les membres de la majorité présidentielle et du gouvernement. De Christophe Castaner à Bruno Le Maire, en passant par François de Rugy ou des députés lors de l’examen du projet de loi Climat à l’Assemblée, tous brandissent une étude : le Green Future Index.
Mais ce rapport est très critiqué. En regardant de plus près sa méthodologie, on s’aperçoit que les critères qui permettent de noter les 76 pays étudiés ne pèsent pas tous le même poids. Ainsi, quatre « piliers » (les émissions carbones, la transition énergétique, la société verte et l’innovation propre) se partagent 60% de la note, soit 15% par critère, tandis que le dernier, la « politique climatique », pèse à lui tout seul 40% de la note finale. Ce qui permet de dire à de nombreux détracteurs du rapport qu'il se base essentiellement sur des promesses. Car c’est sur ce dernier point que la France est très bien classée, notamment grâce à « la stratégie française en matière d'hydrogène » et les contreparties vertes fixées à l’aide accordée à Air France. Ce qui fait tiquer de nombreux spécialistes !
Et surtout, sur le volet de la rénovation des bâtiments, de l’alimentation ou encore de la production d’énergies renouvelables, Paris se révèle très mal placé ! Respectivement 50ème, 73ème et 62ème ! Pour le président du Haut Conseil pour le climat, c’est une « "étude" gloubi-boulga à prendre avec prudence. » Même son de cloche du côté de la co-présidente du Giec Valérie Masson-Delmotte, ou encore de la chercheuse Céline Guivarch qui juge « l’utilisation de ce rapport inquiétante et méprisante pour le travail de construction d’éléments robustes pour éclairer les débats ».