Antoine Compagnon : "Aujourd'hui, Beaudelaire serait politiquement en rupture, comme il l'a toujours été. Ca vous situe où aujourd'hui ? Peut-être qu'il aurait été dans la défense du progrès !"

2021-04-09 7

Antoine Compagnon, écrivain, professeur émérite au Collège de France, auteur d’Un été avec Baudelaire (Les Equateurs/ France Inter) et Baudelaire, l’irréductible (Champs Flammarion), est l'invite du grand entretien de France Inter.

Plus d'infos : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-09-avril-2021

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Antoine Compagnon : "Il y a quelques poèmes de Beaudelaire auxquels j'ai été particulièrement sensible pendant cette période, comme "L'invitation au voyage". Depuis un an nous ne voyageons plus."

Antoine Compagnon : "Ce qui reste subversif c'est ce côté toujours inattendu, toujours provocant (...). Beaudelaire est un dandy, on ne peut pas se réunir autour de lui."

Gabriel Attal : "Les tests salivaires sont un vrai progrès dans la lutte contre l'épidémie. Aujourd'hui, on est à quelques dizaines de milliers. On espère à la mi-mars atteindre l'objectif de plusieurs centaines de milliers de tests."

Hervé Le Bras, démographe : "En 1970 il y a 2,6 millions de personnes au minimum vieillesse, aujourd’hui 580 000, avec deux fois plus de personnes âgées, voilà le genre de progrès qu'a connu la France"

Valérie Rabault : être socialiste aujourd'hui, "ça veut dire être capable de conjuguer l'avancée du progrès et sa redistribution, c'est marcher sur deux jambes"

Valérie Rabault : "Avec cette histoire de pass sanitaire, il y a une sorte de convergence des oppositions. On est en train de payer une forme de déclassement scientifique alors que la croyance dans le progrès a toujours été un moteur de la démocratie."

Antoine Compagnon : "C'est pas concevable aujourd'hui d'être un homme complet [comme l'était Pascal]"

Antoine Compagnon : "Baudelaire reste étonnamment subversif deux siècles après sa naissance. Il a été condamné très longtemps, introduit tardivement dans le canon scolaire."

Antoine Compagnon : "Si France Inter me laisse faire un été avec Colette ou Marguerite Duras, je ne suis pas contre"

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