La garde à vue de Doc Gyneco, interpellé mercredi pour des soupçons de "violences volontaires par conjoint", a été prolongée pour vingt-quatre heures, a-t-on appris jeudi soir auprès du parquet de Paris. Cette mesure, ordonnée dans le cadre d'une enquête confiée au commissariat du XVIIIe arrondissement de la capitale, peut durer jusqu'à vendredi avant une décision du parquet sur d'éventuelles poursuites judiciaires.
“Doc Gyneco a reconnu les faits et ne cherche pas à les minimiser”, a déclaré ce à l’AFP son avocat Me Jonathan Khalifa. “Il a vocation à s’exprimer devant la justice de son pays et non pas à être condamné médiatiquement”, a-t-il ajouté. Selon des informations du Parisien, Doc Gyneco a évoqué devant les policiers lors de sa garde à vue une “bêtise” de sa part, liée à une période de tensions dans le couple à cause de charges professionnelles importantes des deux côtés. Le couvre-feu et une présence plus conséquente au domicile ne seraient pas anodins à cet acte de violence.
“C’est dans ce cadre banal qu’une discussion, que l’artiste décrit comme reposant sur des futilités du quotidien, se serait envenimée”, écrit notamment Le Parisien qui indique que le rappeur assure que c’est la première fois qu’il se montre violent envers sa compagne, ce que la police cherche à vérifier.
Bruno Beausire alias Doc Gyneco, 46 ans, est l’auteur de “Première consultation”, un premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d’un million d’exemplaires, avec des titres comme “Né ici”, “Viens voir le docteur” ou “Vanessa”, entre rap et reggae. Il fera date dans l’histoire de la chanson française au point d’être élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine les Inrocks.