Alors que le Sénégal vient de connaître plusieurs journées de violentes manifestations, Macky Sall, à la tête du pays depuis 2012, est enfin sorti de son long silence pour demander un retour au calme, lundi 8 mars. Pour expliquer cette contestation sociale inédite dans le pays, Caroline Roussy, chercheuse à l’IRIS, évoque particulièrement un «ras-le-bol» du peuple sénégalais qui, souvent, «peine à joindre les deux bouts». C’est l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol et depuis libéré mais placé sous contrôle judiciaire, qui a mis le feu aux poudres.