Le 7 novembre 2020, Kamala Harris a ressuscité le rêve américain en devenant la première femme noire, enfant d’immigrés, vice-présidente des États-Unis.
Mais cette image de modernité qu’elle personnifie, n’a pas toujours reflété la réalité de son action politique.
Cette native de la petite soeur pauvre de San-Francisco, Oakland, a fait d’abord carrière comme procureure. Le pays alors favorable à une ligne dure (“tough on crime”) face à l’augmentation galopante de la délinquance entre 1980 et 2010.
Dans ce contexte, celle qui s’est toujours décrite comme progressiste et “intelligente face au crime (“smart on crime”) a dû souvent adopter des positions contradictoires. Simple opportunisme électoral ou instinct de survie dans un milieu où Kamala Harris incarnait, peut-être justement, une image alors trop moderne? Qu’attendre d’elle, quand, par le biais du mouvement Black Lives Matter, nombreux sont ceux qui demandent une réforme drastique du système de justice américain, gangréné par la discrimination raciale?