Le parquet de Paris a réclamé dimanche la mise en examen des quatre policiers soupçonnés d'être impliqués dans le tabassage du producteur noir Michel Zecler, et le placement en détention provisoire de trois d'entre eux, dans cette affaire qui électrise le débat autour des violences policières et de la loi "sécurité globale".
L'enquête est désormais confiée à un juge d'instruction, a expliqué le procureur de la République de Paris Rémy Heitz lors d'une conférence de presse. Le magistrat instructeur doit décider s'il suit les réquisitions du parquet.
Placer les trois agents soupçonnés d'avoir infligé une pluie de coups au producteur doit permettre "d'éviter un risque de concertation" entre eux "ou de pressions sur les témoins", a argué M. Heitz.
Le parquet réclame leur mise en examen pour "violences volontaires" par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP) avec plusieurs circonstances aggravantes dont "des propos à caractère raciste" ainsi que pour "faux en écriture publique par PDAP", un crime passible des assises.
Il demande également que le quatrième agent, soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, soit mis en examen pour "violences volontaires par PDAP" et placé sous contrôle judiciaire.