A travers l'Europe les manifestations contre le confinement se multiplient du Portugal à l'Allemagne en passant par la France. Au Portugal, après le couvre-feu nocturne instauré lundi dernier, un couvre-feu le week-end est entré en vigueur samedi pour 70% de la population. La semaine prochaine, 80% de la population sera concernée. Dans l'après-midi, 500 manifestants ont bravé les restrictions à Lisbonne pour une "marche pour la liberté". "La pandémie est là et il faut nous protéger, mais sans tuer l'économie", a témoigné Carla Torres, 33 ans, travaillant dans la communication pour des chefs cuisiniers, des restaurants et des hôtels. "Nos clients ne peuvent plus nous payer et ils seront nombreux à devoir licencier des employés dès le mois prochain".
En Allemagne, près d'un millier d'anti-masques ont défilé à Francfort (centre) à l'appel d'un collectif "Libre penseur", 700 personnes se sont également rassemblées à Ratisbonne (sud), et d'autres manifestations sont prévues dimanche. La chancelière allemande Angela Merkel avait estimé que l'épidémie allait a minima "nous occuper tout l'hiver".
Même son de cloche en France, l'un des épicentres de la deuxième vague (359 morts supplémentaires depuis vendredi): il va falloir "vivre avec le virus sur le temps long", a averti le Premier ministre Jean Castex, qui a dit travailler à de nouvelles "règles" jusqu'à l'arrivée d'un vaccin. Des manifestations contre les restrictions s'y sont tenues samedi, rassemblant plusieurs centaines de manifestants à Marseille (sud-est) et 1.500 personnes à Nice (sud-est). Dans le cortège niçois, on pouvait lire sur des pancartes: "Masques dès 6 ans c'est non!", "Culture sacrifiée" ou encore "Couvre-feu? Nous ne sommes pas en guerre".