Alors que concerts et pièces de théâtre reprenaient timidement, l'annonce d'un reconfinement jusqu'au 1er décembre ramène le spectacle vivant, fragilisé, à ses pires heures du printemps, avec salles fermées, un sort également réservé aux cinémas et musées. Emmanuel Macron n'a même pas eu un mot pour la culture dans son allocution mercredi.
"Entre sauver des vie et sauver le théâtre, bien entendu il faut sauver des vies. Mais ce serait encore mieux de sauver des vies et de sauver le théâtre aussi. Le théâtre va crever. Il faut le savoir aussi", se désole auprès de l'AFP Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond Point à Paris.
"Il ne faut pas faire de la chimiothérapie légère. On a perdu assez de temps. Je suis pour un arrêt complet pour quelques semaines à condition que ce soit efficace. Je préfère qu'on me coupe un bras, plutôt que la tête", nuance-t-il toutefois. Malika Seguineau, du Prodiss (première organisation patronale du spectacle musical dans le privé), décrit pour l'AFP "l'effet de sidération" qui saisit son secteur. "C'est un nouveau coup dur, un nouveau coup d'arrêt pour les billetteries - or, on sait qu'à Noël, d'ordinaire, l'achat d'un billet de spectacle comme cadeau est courant -. Et surtout, notre reprise d'activité est encore repoussée à une date inconnue".