Léna Situations : « J'aurais préféré des zombies au Covid-19 »

2020-10-26 17

Cette semaine, Léna Situations est dans le magazine Le Point dans le cadre d'une grande enquête sur les nouvelles idoles des jeunes, et donc, des youtubeurs... www.lepoint.fr

Qui êtes-vous ?

J’ai 22 ans et, depuis 4 ans maintenant, je fais des vidéos YouTube, où je vais mettre en images la vie en général, de façon à ce que ça fasse de petits épisodes, un peu comme un « Friends » version 2.0 avec tous mes potes. Et je prends beaucoup de plaisir à faire ça. J’ai récemment écrit un livre d’ailleurs, où c’est la transmission de tout ça.

Quel est votre rapport avec les internautes ?

Pour un influenceur, ça peut être un peu compliqué d’avoir cet impact-là et de se dire « Ah oui, c’est vrai, ce sont de vraies personnes. Parce que, nous, on est dans notre chambre et on ne voit que des chiffres derrière notre ordinateur. Et quand on sort, on se rend compte qu’il y a des gens qui ont une conscience, qui nous écoutent, et donc, à partir du moment où on s’en rend compte, je pense que, tout de suite, on prend conscience qu’on a une responsabilité. Qu’on ne peut pas faire toutes les conneries qu’on aimerait faire et qu’il est temps peut-être un peu de grandir. Après, moi, je pense que, en fait, je suis partisane de ceux qui aiment bien montrer la vraie vie et les aspects négatifs, les aspects positifs de la même façon. Et je pense qu’on peut tout dire de façon très raisonnable.

Qu’est-ce que tu évites d’évoquer ?

On va avoir ma relation, que je n’ai pas trop mise en avant. Mais ça a été fait à mon insu, mais c’est pas grave... Et puis après, je ne montre pas trop ma maman ni mon petit frère. On peut les voir par-ci, par-là, mais il y a des choses que je garde, juste histoire de me préserver peut-être moi et aussi les gens qui n’ont pas cette volonté d’être sur les réseaux sociaux, sur Internet. Parce que c’est vraiment une question de personnalité surtout.

Que diriez-vous aux jeunes par rapport à cette crise sanitaire ?

Des fois, je me dis que j’aurais préféré que ce soient des zombies. Une attaque de zombies, au moins, on aurait pu se battre. Il y aurait eu de l’ambiance et tout... Là, on est en train de se battre contre quelque chose qu’on ne voit même pas, donc, ça peut paraître frustrant, ça peut paraître aussi facile de faire comme si de rien n’était, mais je pense que, pour qu’on avance le plus rapidement possible, c’est de respecter ce qu’on nous dit de faire et voilà, on rentre à 21 heures, et puis c’est bien. Je récupère un nouveau rythme de sommeil que je n’avais pas depuis très longtemps ! Donc... On est tous dans la même merde, les copains.