L’unité nationale n’aura visiblement pas lieu. Le couvre-feu qu’Emmanuel Macron a décrété ce mercredi ne semble en tout cas pas faire consensus au sein de la classe politique et suscite les critiques de certains responsables politiques.
«60 % des contaminations ont lieu au travail ou à l’école ou à l’université entre 8h et 19h. Mais Macron interdit les sorties au bar et au restau entre 20h et 6h. Bienvenue en Absurdie», a tonné le chef de file de La France insoumise sur Twitter. «Cette mesure est incohérente», pour le député RN du Nord, Sébastien Chenu.
«Une partie de la solution», pour le premier secrétaire du PS Olivier Faure. «Mais comment comprendre que rien ne soit prévu pour encourager le télétravail alors que les contaminations sont plus nombreuses au travail et les transports que dans la sphère privée ?», s’est-il souligné dans un tweet.
Les maires des deux principales villes concernées semblent, elles, approuver ce confinement nocturne. «Devant la forte circulation du Covid-19 en France et à Paris, nous devons rester unis et appliquer les mesures annoncées par le Président de la République, même si elles sont dures», a commenté la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
En revanche, la mesure divise au sein même des Républicains. «Je salue le couvre-feu annoncé par le président de la République», a écrit le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti alors que la maire LR du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, a estimé que «le gouvernement n’a pas adapté notre pays à cette deuxième vague.»
Reste à savoir si le chef de l’Etat pourra compter sur la discipline des Français. Selon un sondage Harris interactive pour LCI, 73% des Français interrogés se disent favorables à l’instauration d’un couvre-feu à partir de 21h. 94% d’entre-eux affirment que s’ils étaient concernés par cette mesure, ils la respecteraient.