Si un vaccin existe contre la grippe, les stocks pourraient s'avérer insuffisants, car les demandeurs pourraient être plus nombreux que les années précédentes, rapporte Le Monde.
Dans une lettre du 20 août adressée à l’Ordre national des pharmaciens, la direction générale de la santé (DGS, dépendant du ministère) leur demande de réserver les vaccins contre la grippe aux seules populations à risque ciblées par les recommandations vaccinales, a minima jusqu’au 30 novembre.
À ce jour, 15,8 millions de personnes ont déjà reçu ou vont recevoir un bon de prise en charge du vaccin contre la grippe, selon l'Assurance-maladie. Ils concernent les plus de 65 ans, les personnes atteintes de pathologies chroniques ou encore les femmes enceintes.
Plus de 300 000 professionnels de santé libéraux sont également invités à se faire vacciner. Le vaccin d'abord délivré aux personnes prioritaires Or, si l'ensemble de ces personnes à risque décidaient de franchir le pas, des tensions d'approvisionnement pourraient survenir.
Outre les vaccins InfluvacTetra (laboratoire Mylan) et VaxigripTetra (Sanofi Pasteur), disponibles sur le marché français, l’État a commandé des vaccins américains « haute dose », le Fluzone High Dose, indique-t-on au ministère de la Santé.
L’autorisation d’importation dépend de l’Agence du médicament ANSM. Fin juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) avait recommandé d’intégrer à la stratégie de vaccination le Fluzone de Sanofi, destiné « aux 65 ans et plus et tout particulièrement les plus à risque, en cas de tensions d’approvisionnement ».
De fait, les stocks sont difficiles à élargir en si peu de temps. « Le marché de la grippe est basé sur un système de précommandes passées par les pharmaciens et les collectivités entre décembre et mars, soit sept mois minimum avant le début de la vaccination », fait valoir au quotidien Claire Roger, directrice de l'unité vaccins chez GSK France. Il est, dès lors, extrêmement délicat de relancer une production en urgence.