Yahia, Abbas mais aussi Fatma, Omar, Djamal, Malika... Il y a près de 60 ans, ces nouveaux nés ou très jeunes enfants morts lors de leur passage dans les camps de harkis gérés par l’armée en France ont été enterrés sans sépulture, souvent la nuit et sans la dignité d'une cérémonie. Ces cimetières d'enfants ont ensuite disparu pendant plus d'un demi siècle sous les herbes folles ou les vignes, fantômes d'un passé traumatique que des familles d'anciens harkis tentent aujourd’hui de faire sortir de l’anonymat.