Après vingt-six ans au pouvoir, celui qui s’est érigé en garant de la sécurité économique et de l’intégrité de son pays, est confronté à la plus intense contestation de sa présidence.
Il aime se faire surnommer « Batka » (« père » en biélorusse), mais Alexandre Loukachenko a choisi d’opprimer son peuple avec une violence inédite. Depuis le 9 août 2020, jour de son élection contestée pour un sixième mandat, le président biélorusse laisse toute latitude à ses forces de sécurité pour réprimer sans ménagement les manifestations de l’opposition.
Pour se maintenir au pouvoir, Alexandre Loukachenko exerce depuis 1994 une autorité qui ne saurait souffrir d’aucune remise en question. En contrepartie de sa gouvernance autoritaire, il s’est érigé en garant de la sécurité économique de son peuple et de l’intégrité de son pays. Mais entre erreurs stratégiques et évolutions fondamentales de la société biélorusse, le contrat du dictateur vacille.