Gisèle Halimi a consacré sa vie à la justice des opprimés au sens large, des femmes en particulier.
Née en 1927 en Tunisie dans une famille juive de Carthage. A 18 ans, elle quitte son pays pour étudier le droit à Paris.
Avocate en France, elle se définit volontiers comme irrespectueuse. Elle bouscule l'ordre établi en défendant des indépendantistes tunisiens et algériens.
L'histoire aura surtout retenu son autre combat, celui pour l'avortement. En 1971 elle est la seule avocate à signer le «manifeste des 343 salopes». Ces françaises ont reconnu publiquement avoir avorté alors qu'elles risquaient la prison. Elle défend les femmes dans les tribaux mais aussi dans les médias.
Son combat ouvrira la loi à la dépénalisation de l'avortement, prémices de la loi Veil de 1975. Elle milite jusque dans les années 2010 pour les droits des femmes en France et en Europe.