Le vaste plan d'économies à BFMTV et RMC fait des remous: les salariés ont approuvé mardi un appel à une grève de 24 heures mercredi sur les antennes du groupe NextRadioTV, contre les suppressions de postes prévues par la filiale d'Altice, ce qui menace la diffusion d'un ultime débat avant le second tour des municipales à Paris.
La filiale de médias du groupe Altice (BFMTV, RMC, RMC Sport, BFM Business, RMC Découverte, RMC Story...) avait dévoilé le 17 juin un vaste plan d'économies et "de reconquête" pour faire face à l'impact de la crise du Covid-19 et à une concurrence accrue (notamment dans le sport).
Elle prévoit dans ce cadre de supprimer "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents", soit environ un tiers des effectifs, sur un total de 1.600 salariés, selon l'intersyndicale.
Un plan que les syndicats avaient aussitôt dénoncé, jugeant "cette coupe drastique incompréhensible" au sein d'un groupe structurellement bénéficiaire. Et ils avaient convoqué mardi une assemblée générale au siège du groupe, à Paris, qui a rassemblé de nombreux salariés et approuvé le principe d'un arrêt de travail.
"Cette action de grève, votée très massivement, débutera dès demain à 00H00 et s'étendra toute la journée", a précisé à l'AFP un membre de l'intersyndicale (CFDT, CGT, SNJ, FO, CFTC et UNSA), qui préfère rester anonyme.