Plusieurs syndicats de police ont manifesté vendredi matin à Paris en voitures de l'avenue des Champs-Elysées vers le ministère de l'Intérieur. Ils demandent à être reçus par le président de la République pour exprimer leur mécontentement après les annonces de Christophe Castaner. Lundi, le ministre avait en effet prôné la "tolérance zéro" contre le racisme dans la police et annoncé l'interdiction de plusieurs techniques d'interpellation.
"Il n'y a pas que le ministre de l'Intérieur (...) On est venu dire au président Macron qu'il doit soutenir, respecter, considérer sa police (...) La police n'est pas raciste, la police est républicaine (...), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (...) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l'individu", a déclaré Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance.
"J'espère que le président Macron nous entendra car cela dépasse largement le cadre du ministère de l'Intérieur. C'est au président de la République de s'emparer de ce dossier", a ajouté Philippe Capon de l'Unsa, dénonçant lui aussi une "stigmatisation" des policiers.
Christophe Castaner a reçu jeudi une partie des syndicats et doit encore en recevoir vendredi pour tenter de calmer leur colère.
Jeudi en fin de journée, d'autres rassemblements de policiers en colère avaient déjà eu lieu dans plusieurs villes de France, lors desquels les participants ont à chaque fois symboliquement jeté à terre leurs menottes.
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