« C’est une perte pour la culture kabyle, estime Hamani Hmimich, habitant et membre du groupe de musique kabyle M#. Nous avons beaucoup de grands chanteurs, mais Idir avait réussi à transmettre notre culture au monde », poursuit le musicien. La peine des habitants est encore accrue par l’incertitude, ce dimanche 3 mai encore, du lieu où le chanteur pourra être inhumé. « Nous attendons la décision de ses enfants », explique Smail Deghoul, le maire de Beni Yenni, commune dont dépend le village. « On sait qu’avec l’épidémie de Covid-19, ça ne sera pas facile, mais j’espère qu’il aura les funérailles qu’il mérite », poursuit un habitant. Dans la commune, on réfléchit déjà à l’organisation d’un hommage au cours de la semaine. « Il faudrait au moins une veillée. Avec le confinement (un couvre-feu est en vigueur de 17 heures à 7 heures), on devra le faire pendant la journée, échafaude le maire. Les chansons d’Idir, c’était des beaux textes, de la belle musique et de la recherche sur notre culture. Il n’est pas seulement un artiste, c’est un ambassadeur de la chanson algérienne en général et de la chanson kabyle en particulier », résume l’édile.