Il s'agit, a insisté Édouard Philippe, d'un des secteurs clés pour la "reconstruction économique" qui succèdera à la crise sanitaire en France: celui des transports. Durant son allocution à l'Assemblée nationale ce mardi, le Premier ministre y a consacré plusieurs minutes. Après le 11 mai, date à laquelle est censé débuter le processus de déconfinement, les flux demeureront très réduits sur le territoire. À Paris, où les habitants ont recours aux transports en commun pour se rendre au travail, l'enjeu est tout autre. Deux séries de décisions ont été annoncées. "D'abord, remonter au maximum l'offre de transport urbain. 70% de l'offre de la RATP sera disponible le 11 mai, et nous devons remonter à l'offre nominale", a d'abord déclaré Édouard Philippe face aux 75 députés présents. Il s'agira ensuite de "faire baisser la demande, en favorisant le télétravail, en étalant les horaires", a-t-il ajouté. Il sera demandé aux Français "de considérer que les transports aux heures de pointes doivent être réservés à ceux qui travaillent". Appelant les Français vivant dans les grands centres urbains à rester "vigilants", le chef du gouvernement a annoncé que "le port du masque sera rendu obligatoire dans tous les transports, métros comme bus".