La polémique monte en France sur la réouverture des écoles à partir du 11 mai et les parents sont de plus en plus inquiets

2020-04-15 37

La polémique monte en France sur la réouverture des écoles à partir du 11 mai, date de la fin possible du confinement annoncée par Emmanuel Macron, alors que l'épidémie de coronavirus continue d'enregistrer des bilans extrêmement lourds dans le pays. La France a franchi le cap de 15.000 morts du Covid-19 (15.729 morts), soit 762 décès supplémentaires par rapport au décompte de lundi soir. Il s'agit du plus important bilan quotidien depuis le début de l'épidémie, selon les chiffres fournis par le numéro 2 du ministère de la Santé Jérôme Salomon.
Après le discours très suivi du président Macron lundi soir, le gouvernement présentera "un plan complet de sortie" du confinement instauré le 17 mars "largement avant la date du 11 mai", a indiqué mardi le Premier ministre Edouard Philippe. Car des voix s'élèvent déjà pour réclamer des précisions. "Il y a encore trop d'inconnues", a estimé le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que les députés PCF demandaient des "garanties sanitaires".

Un sujet notamment alimente le débat: le chef de l'Etat a créé la surprise, en annonçant qu'à partir du 11 mai, seraient rouvertes "progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées", alors que dans l'enseignement supérieur, "les cours ne reprendront pas physiquement avant l'été". En revanche, bars, restaurants et salles de cinéma resteront fermés. "C'est tout sauf sérieux (...). On sait que c'est un lieu de haute transmission, de haute contamination. Cela paraît être en contradiction totale avec le reste", a réagi Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Côté médical, le président de la Fédération des médecins de France Jean-Paul Hamon s'est dit "tracassé" par une annonce qui ferait courir "un risque inutile". Interrogé sur ces inquiétudes, le Pr Salomon est resté vague. "Le gouvernement fera tout pour qu'il y ait un risque le plus faible possible, l'objectif avant et après le confinement c'est de lutter contre la diffusion du virus".