C'est la BRI, brigade de recherche et d'intervention de la préfecture de police, de Paris qui a alerté le commissariat de Champigny-sur-Marne. En se connectant sur Le Bon Coin, les enquêteurs de police judiciaire ont relevé une annonce particulière : « Vente à Champigny-sur-Marne d'un respirateur d'urgence et de transport resmed Elisée 250 à 450 euros. » Les limiers de la BRI indiquent également aux policiers locaux qu'un rendez-vous est d'ores et déjà pris avec un acheteur potentiel et qu'une transaction doit avoir lieu en fin de journée sur le parking de l'hôpital Paul-d'Égine. À Champigny, une souricière est rapidement montée. L'équipage prend contact avec le patron de l'établissement de santé d'où provient le respirateur. L'hôpital Paul-d'Égine est mis dans la boucle. Arthus de Saint-Pern, son patron, fait un premier constat : il a vu un de ses respirateurs dans le sac de transport posé dans le bureau de l'un de ses employés. Vêtu en « soignant », l'individu de 29 ans est interpellé sur le parking de l'établissement. Il a fini sa journée menottes aux poignets. Inconnu des services de police, il a affirmé que le respirateur n'était plus utilisé au sein de l’établissement. Ce qu'a contesté le patron de l'établissement, qui a expliqué aux policiers qu'il s'agit d'un matériel indispensable en cette période de lutte contre l'épidémie de Covid-19 et que ce type de produit ne peut être vendu à un particulier. Dans le même département, à l'hôpital de Saint-Maurice, plus de 6 000 masques FFP2 ont été déclarés volés sur un lot de 15 000 masques.