Avec 35 713 cas et 2 978 décès au 18 mars, l'Italie est le deuxième pays du monde le plus touché par le coronavirus derrière la Chine. Depuis une semaine, 60 millions d'Italiens sont confinés chez eux et ne peuvent se déplacer que pour raisons professionnelles ou impérieuses et tout rassemblement est interdit. Des mesures qui devraient être prolongées à l'issue de leur échéance, prévue le 3 avril, selon le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte. « Les mesures que nous avons prises, tant celle qui a entraîné la fermeture d'une grande partie des entreprises et des activités individuelles dans le pays, que celle concernant l'école, ne peuvent être que prolongées à leur échéance », déclare Giuseppe Conte dans le quotidien « Il Corriere della Sera » de jeudi. « Nous avons évité l'effondrement du système, les mesures restrictives fonctionnent », explique-t-il. Et il ajoute : « Il est évident que lorsque nous atteindrons un pic et que la contagion commencera à diminuer, au moins en pourcentage, dans quelques jours, espérons-le, nous ne pourrons pas revenir immédiatement à la vie d'avant. » Plusieurs élus des régions du nord de l'Italie, où la contagion progresse encore fortement, estiment que si elle ne ralentit pas dans les prochains jours il faudra prévoir des mesures encore plus rigides, comme l'interdiction de faire du jogging. La pandémie a tué 475 personnes en Italie entre mardi et mercredi, le pire bilan enregistré dans un seul pays en une journée, selon le bilan officiel diffusé mercredi.