À quelques jours du premier tour des municipales, la candidate LREM Agnès Buzyn s'est confiée au Point.
« Les Parisiens, ce qu'ils attendent d'un maire, ce ne sont pas des alliances partisanes et des petites cuisines d'appareil. Ils attendent un projet, un maire qui se présente devant eux en responsabilité, et donc moi je me présente avec un projet pour le premier tour, et tous ceux qui seront intéressés par ce projet au second tour seront les bienvenus pour me rejoindre. Je veux être un maire de rassemblement, un maire au centre, un maire qui tourne la page des années qui viennent de s'écouler, et je suis aujourd'hui le seul vote utile puisque madame Dati n'a aucune marge d'alliance en dehors du Front national. Donc je suis la seule maire aujourd'hui capable de rassembler des gens et de gauche, et de droite, des écologistes également, sur un projet pour Paris.
En quoi vous différenciez-vous de Benjamin Griveaux ?
J'ai fait des choix, des choix stratégiques sur le programme, que j'ai modifié pour qu'ils correspondent à mes aspirations profondes avec beaucoup plus d'ambitions sur l'environnement et la santé, parce que cela préoccupe les Parisiens et les Parisiennes, mais aussi la mère de famille que je suis ou le médecin que je suis. Et puis une ambition également, plus importante en termes de maintien du lien social, et notamment avec un programme de service public du maintien à domicile des personnes âgées, qui me tient à cœur. Car aujourd'hui la population des villes vieillit, la population en général, et ces personnes sont très isolées, nous devons travailler aujourd'hui à nos solidarités au sein de nos villes.
Ce n'est pas trop difficile de faire campagne en si peu de temps ?
Non, j'aime les challenges. Je fais campagne en un mois, sur un programme que j'ai remodelé avec ma vision de la ville moderne du XXIe siècle, et je fais campagne avec un engagement complet, c'est la raison pour laquelle j'ai démissionné du gouvernement. J'ai pris mes risques, parce que je pense que Paris le mérite.
Qu'est-ce que ça change de faire campagne en pleine épidémie ?
Le contact a changé puisqu'on ne se serre plus la main, mais les personnes viennent très facilement parler et c'est une campagne différente. Mais de toute façon, cette campagne depuis le début nous réserve des surprises et donc nous faisons avec ce changement de pratique et d'attitudes. Mais ce que j'observe, c'est que les Parisiens et les Parisiennes sont en responsabilité, ils ont adopté les gestes barrière et donc tout se passe tout à fait convenablement.
Quelle est votre vision à long terme pour Paris ?
C'est évidemment une ville apaisée dans laquelle on vit avec une qualité de vie qui doit être à la hauteur évidemment des attentes des Parisiens en termes de sécurité et surtout en termes de propreté. Mais l'ambition ne peut pas s'arrêter à ces fondamentaux d'une ville. Je veux une ville qui réconcilie sa fierté, la fierté de son patrimoine, de son art de vivre, avec la modernité. »