Quatre mois après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a dévoilé, mardi 11 février, son plan d'action pour éviter une nouvelle catastrophe industrielle.
C'est un plan d'action qui tire les leçons de la catastrophe industrielle liée à l'incendie de l'usine Lubrizol en septembre 2019.
Il s'articule autour de quatre axes principaux. En premier lieu, améliorer la prévention des risques industriels. Mais, également anticiper et faciliter la gestion technique d'un accident.
«Nous voulons d'abord renforcer la transparence en nous assurant de disposer immédiatement des informations lorsqu'un accident industriel a lieu, a affirmé Elisabeth Borne. Deuxième axe, c'est d'éviter que des incendies de cette ampleur se déclenchent à nouveau en empêchant notamment les effets domino.»
Autre point mis en avant par la ministre : améliorer le suivi des conséquences sanitaires et environnementales sur le long terme.
Enfin, un travail sera réalisé sur le renforcement des contrôles et la mise en place de moyens d'enquêtes adaptés comme l'explique Elisabeth Borne : «Une augmentation de 50% des contrôles des installations classées d'ici la fin du quinquennat et enfin la création d'un bureau d'enquête accident indépendant, dédié aux accidents technologiques.»
Ce plan d'action pourrait encore évoluer avec les recommandations présentées mercredi 12 février par la mission d'information de l'Assemblée nationale. Quant à la commission d'enquête du Sénat chargée de l'affaire Lubrizol, elle rendra ses conclusions début avril 2020.