La colère de Robert Badinter lors des commémorations de la Rafle du Vél-d'Hiv, en 1992.
Le 16 juillet 1992, pour célébrer le 50e anniversaire de la rafle du Vél-d'Hiv, François Mitterrand a déposé cet après-midi une gerbe, une cérémonie du souvenir à l'endroit où 13 000 juifs, des hommes, des femmes et des enfants, ont été parqués plusieurs jours dans des conditions effroyables avant d'être déportés. Les quelques très rares rescapés sont venus aujourd'hui témoigner, mais 50 ans après, cet anniversaire a réveillé aussi le débat sur la responsabilité de Vichy et de l'État. Et il y a eu quelques incidents. Images commentées par Philippe Denis. Des sifflets pour le président. Ce devait être une commémoration digne, 50 ans après la rafle du Vél-d'Hiv, François Mitterrand avait fait un geste en venant y assister, mais la moitié de l'assistance l'a sifflé dès son arrivée. La déclaration du président de la République, le 14 juillet, selon laquelle la République n'est pas comptable des actes de Vichy, n'est pas passée auprès d'une partie de la communauté juive.
Images INA.