Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire concernant l’usage fait par Ségolène Royal des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles.
Ségolène Royal est visée par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) concernant l’usage fait des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles. Le PNF l’a annoncé mercredi à l’Agence France Presse (AFP), confirmant une information de France Info. L’ex-candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, qui occupe cette fonction bénévole depuis 2017, a été mise en cause dans une enquête de France Info publiée en novembre dernier pour avoir utilisé à des fins personnelles l’enveloppe mise à sa disposition pour ses frais d’ambassadrice, notamment pour la promotion d’un de ses livres. L’enquête judiciaire en cours vise à vérifier les éléments mis au jour par la presse, précise-t-on au parquet.
Cette annonce coïncide avec le « licenciement » de l’ex-ministre de l’Écologie, dont elle a elle-même fait état mardi en publiant sur les réseaux sociaux une lettre du ministère des Affaires étrangères la rappelant au devoir de réserve auquel sont tenus les diplomates.
« Insinuations diffamatoires » et « faux témoignages »
La candidate socialiste à la présidentielle de 2007 a été nommée ambassadrice chargée de la négociation pour les pôles Arctique et Antarctique en juillet 2017, une fonction pour laquelle elle ne perçoit aucune rémunération mais bénéficie de moyens attribués par le Quai d’Orsay.
L’enquête judiciaire en cours vise à vérifier les éléments mis au jour par la presse, précise-t-on au parquet. Ségolène Royal avait réagi à la publication de l’article de France Info en dénonçant une « pseudo enquête » contenant des « insinuations diffamatoires » et des « faux témoignages », le tout publié par un journaliste « délateur ». « Mes collaborateurs travaillent 35 heures au service de la mission qui m’est confiée, au service des pôles, et sur le temps disponible il leur arrive de m’accompagner au long cours », avait-t-elle déclaré sur France Inter le 20 novembre.