Des dizaines de personnes ont été blessées dans des heurts survenus samedi soir à Beyrouth, les plus violents depuis le début du mouvement de contestation en octobre, les forces de sécurité ayant fait usage de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants s'étaient rassemblés dans le centre de la capitale pour fustiger à nouveau la classe politique et réclamer un gouvernement composé de technocrates et d'indépendants. A deux jours de consultations parlementaires pour nommer un nouveau Premier ministre, ils ont notamment crié haut et fort leur refus d'une possible reconduction à son poste de Saad Hariri, qui a démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue.