Alors que le mouvement social se poursuit ce vendredi 6 décembre après une journée de jeudi marquée par de nombreuses manifestations, le président du groupe écologiste au Conseil de Paris juge « positif qu’il y ait des syndicats, des gilets jaunes et des partis politiques. » De plus, il met « en résonance les mobilisations contre le délitement du système de protection sociale et les marches pour le climat. Dans les deux cas, ces mobilisations marquent une aspiration pour un autre modèle de société plus respectueux de l’environnement et de la justice sociale. »
Au sujet des retraites, notre invité estime qu’on a besoin d’un « régime spécifique qui prenne en compte les disparités, notamment ceux qui ont un travail pénible et ceux pour qui le travail n’impacte pas leur santé. Et de rappeler que l’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre est de 6 ans. »
Pendant qu’une nouvelle marche pour le climat se prépare ce dimanche, David Belliard ne craint-il pas qu’avec ce climat social, l’écologie et les Verts passent au second plan ? « Tout est lié, selon lui. L’écologie et la question sociale sont imbriquées l’une dans l’autre. »
Comme tête de liste EELV pour les municipales à Paris, comment compte-il se démarquer d’Anne Hidalgo, qui a déjà une certaine dimension sociale et écologique ? « On a un autre projet de société et de ville. Il faut être cohérent, on ne peut pas dire qu’on lutte pour le climat, avec le plan vélo par exemple, et permettre la construction de nouvelles tours comme la tour triangle, ou illuminer les Champs Elysée avec Ferrero et Nutella, constamment attaqués sur les sujets de déforestation suite à l’utilisation de l’huile de palme. » Quelle mesure mettre en avant pour se démarquer ? « La renaturation de la ville, refaire des grands parcs, un espace vert à moins de 3 minutes de chez soi et la moitié des places de parking supprimée en surface. »
Mais n’est-il pas compliqué pour David Belliard de conjuguer sa place dans la majorité à Paris, avec celle dans la campagne des municipales ? « Je suis très fier de ce que nous avons fait, mais ce contrat se termine en mars 2020. A partir de là, il faudra ouvrir un nouveau chapitre », conclut-il.