Oui, Donald Trump a bel et bien fait pression sur le nouveau président ukrainien pour qu’il lance une enquête officielle sur les affaires du fils de Joe Biden, son potentiel rival démocrate à l’élection présidentielle de novembre 2020.
Oui, Donald Trump a aussi demandé à Kiev d’enquêter sur une possible ingérence ukrainienne lors des élections 2016 pour faire élire sa rivale de l’époque Hillary Clinton. C’est-à-dire ce qu’instille Vladimir Poutine. Pour ce faire, Donald Trump a suspendu la livraison d’armes à l’Ukraine et si l’information n’avait pas malicieusement fuité dans la presse américaine, il était prévu que Volodymy Zelensky, le président ukrainien, annonce l’ouverture du dossier Biden sur une chaîne américaine…
A travers les divers témoignages de ce procès en destitution, est apparue en pleine lumière une diplomatie parallèle menée par Rudy Giuliani, l’avocat personnel de Donald Trump et la résistance des conseillers officiels dont John Bolton dont le récent licenciement pourrait bien être lié à cette affaire. On aurait d’ailleurs bien aimé les entendre.
Mais les démocrates, sans illusion sur la suite, semblent pressés de boucler leur enquête et de passer le dossier au Sénat, histoire de se consacrer aux primaires en vue de désigner leur candidat à l’élection présidentielle de 2020. Curieusement, Donald Trump entend entretenir la flamme au Sénat où l’enquête en destitution sera menée, cette fois, par ses amis républicains.
C’est une stratégie risquée. Si les Américains sont partagés sur sa destitution, Donald Trump a enregistré deux gros revers dans le Kentucky et en Louisiane où les candidats qu’il soutenait ont mordu la poussière