Le parquet a requis 3 mois de prison avec sursis pour le premier policier jugé pour violences volontaires en marge du mouvement des gilets jaunes. Le CRS avait lancé un pavé en direction des manifestants lors du 1er mai 2019. Pour son premier jour de procès, le brigadier est arrivé capuche sur la tête, visage caché par crainte de représailles. Ce CRS expérimenté est devenu un bouc émissaire aux yeux de ses collègues. Il a expliqué devant la justice qu'il voulait maintenir à distance les manifestants le temps de mettre à l'abri un collègue blessé, tout en insistant sur le fait qu'il ne visait personne et n'a pas fait de blessé. Une version qui n'a pas convaincu la procureur : « Je pense que ce geste était commandé par un réflexe de peur et de colère, une perte de maîtrise ». Son avocat réfute tout dérapage et a plaidé la relaxe. Le parquet a requis 3 mois de prison avec sursis pour violences volontaires commises en marge du mouvement des gilets jaunes. Le jugement est prévu le 19 décembre.