Alors qu’elle se plaignait d’être victime de harcèlement scolaire depuis plusieurs mois, une jeune fille de 11 ans avait mis fin à ses jours dans sa chambre en juin dernier. Une enquête pour homicide involontaire et harcèlement a été ouverte, et une enseignante a été placée en garde à vue.
Cinq mois après le suicide d'Evaëlle, 11 ans, une enquête pour homicide involontaire et harcèlement à été ouverte, visant notamment des collégiens et une enseignante qui a été placée en garde à vue, a-t-on appris dimanche auprès du procureur de Pontoise, confirmant une information du Parisien.
Les parents de la fillette avaient déposé une plainte contre cette enseignante, responsable à leurs yeux de n'avoir rien fait contre le harcèlement dont la collégienne était victime, voire de l'avoir encouragé.Evaëlle s'était suicidée le 25 juin à Herblay, en grande banlieue parisienne.
Le 8 novembre, le parquet de Pontoise a ouvert une information judiciaire contre X pour homicide involontaire, et contre l'enseignante et plusieurs élèves pour « harcèlement moral sur mineur de 15 ans ».
Enseignante en garde à vue
L'enseignante a été placée en garde à vue la semaine dernière, a indiqué le procureur de la République de Pontoise Eric Corbaux.
« Il reviendra au juge d'instruction de convoquer les personnes visées et d'envisager leur mise en examen. Les parents d'Evaëlle pourront se constituer partie civile, être entendus, demander des investigations et avoir accès au dossier », a ajouté le procureur.
Selon Le Parisien, les parents de la fillette avaient déposé une plainte en février contre trois élèves qui l'auraient agressée à plusieurs reprises.