Au Koweït, un trafic d’esclaves prolifère grâce aux réseaux sociaux

2019-11-04 1

Au Koweït, des femmes sont vendues illégalement comme « employée de maison » sur les réseaux sociaux.

Un trafic d’être humain sur les réseaux sociaux. Une enquête de la BBC News Arabic révèle qu’au Koweït, des femmes sont vendues comme « employée de maison » sur internet.

La chaîne de télévision explique ainsi qu’à l’aide d’un smartphone, l’utilisateur de certains réseaux sociaux peut faire défiler les photos de femmes, classées par couleur de peau, et s’en porter acquéreur moyennant quelques milliers d’euros.

Les journalistes de la BCC News Arabic racontent avoir pris contact avec 57 utilisateurs pour entamer des négociations et rendu visite à une douzaine de personnes proposant la vente d’une domestique.

« Un marché aux esclaves en ligne »
Ces vendeurs ont presque tous préconisé « de confisquer les passeports des femmes, de les confiner à la maison, de leur refuser tout congé et de restreindre leur accès au téléphone ». Plusieurs des femmes proposées à la vente étaient même mineures.

« Ce qu’ils font, c’est promouvoir un marché aux esclaves en ligne », alerte Urmila Bhoola, rapporteuse spéciale de l'ONU sur les formes contemporaines d’esclavage citée dans l’article de la BBC News Arabic.

Au Koweït, neuf foyers sur dix ont un employé de maison mais ce commerce est habituellement géré par des agences et soumis à diverses lois pour protéger les travailleurs domestiques. Avec les réseaux sociaux, certains individus contournent donc ce système.

Facebook a interdit plusieurs hashtags
Ces pratiques ont lieu sur des applications telles que Haraj et 4Sale mais aussi sur Instagram, propriétée de Facebook.

Alertée, la plateforme a interdit plusieurs hashtags sur le sujet. Le gouvernement koweïtien s’est également dit « en guerre contre ce type de comportement » et a annoncé que les plateformes concernées seraient « minutieusement examinées ».

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