La justice française a émis un mandat d’arrêt contre le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi

2019-10-18 101

Des mandats d’arrêt ont été délivrés contre Abou Bakr al-Baghdadi, califat autoproclamé du groupe État islamique et contre son ancien porte-parole, Abou Mohammed al-Adnani, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet national antiterroriste.

La justice française a émis un mandat d’arrêt international contre Abou Bakr al-Baghdadi, calife autoproclamé du groupe État islamique (EI), et contre Abou Mohammed al-Adnani, ancien porte-parole, présumé mort, de l’organisation, a appris l’AFP vendredi de source judiciaire.

Une information judiciaire ouverte
Ces mandats d’arrêt ont été délivrés par des juges d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 8 octobre par le parquet national antiterroriste (PNAT) pour « direction ou organisation d’association de malfaiteurs terroriste criminelle », a précisé cette source. L’EI a revendiqué plusieurs attentats commis en France depuis 2015, dont ceux du 13-Novembre.

Une requête d’un collectif d’avocats
Un collectif d’avocates de victimes des attentats du 13-Novembre avait réclamé fin août aux juges d’instruction chargés des investigations qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre le chef de l’EI, estimant qu’il était « a minima complice » de ces attaques, selon France Inter.Mais l’opportunité d’émettre un tel mandat a fait l’objet de débats dans le monde judiciaire, alors que les chances de voir les responsables du groupe Etat islamique effectivement remis à la justice française sont minimes.La justice a finalement décidé d’ouvrir une enquête distincte de celle du 13-Novembre, qui touche à sa fin, pour examiner la responsabilité des deux dirigeants de l’EI dans la vague d’attentats jihadistes qui a touché la France depuis 2015.