Tapage nocturne sous les fenêtres de Brigitte et Emmanuel Macron : « Faut te réveiller! »

2019-10-17 13

Tapage nocturne sous les fenêtres de Brigitte et Emmanuel Macron : « Faut te réveiller! »
Des militantes du collectif #NousToutes se sont rassemblées ce mardi 15 octobre à proximité de l’Élysée. Elles ont souhaité interpeller le président de la République sur « l’accélération des féminicides ».
C’est une nuit quelque peu agitée qu’ont passé Brigitte et Emmanuel Macron. Ce mardi 16 octobre, dans la soirée, des militantes du collectif #NousToutes se sont rassemblées près du palais de l’Élysée. Elles souhaitaient dénoncer « l’accélération des féminicides », qui seraient désormais élevés à 121 depuis le début de l’année selon elle, a rapporté un journaliste de l’AFP.

« On a deux mois et demi d’avance sur l’année dernière. Il y a donc clairement une accélération des féminicides », a constaté Anaïs Leleux, l’une des responsables du collectif. En effet, l’an passé, le ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 121 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, et ce à la fin de l’année 2018.« Macron, faut te réveiller, 121 femmes assassinées ! » et « pas une de plus », ont scandé les militants du collectif #NousToutes, qui étaient une vingtaine environ, selon BFM TV. En plus de leurs slogans percutants, elles ont fait beaucoup de bruit en tapant sur des casseroles, peu avant 22 heures, à quelques dizaines de mètres de l’entrée principale de l’Élysée. À leur arrivée devant le portail, elles ont été fermement repoussées par les forces de l’ordre, précisent nos confrères.

Devant une commission du Sénat, Marlène Schiappa avait déclaré : « Nous avons énormément à faire collectivement car on voit que malgré les efforts des gouvernements successifs, incluant le nôtre, depuis des années le nombre de féminicides ne baisse pas ». La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a ouvert en septembre dernier un « Grenelle des violences conjugales ». Cette dernière a également indiqué que le gouvernement prévoyait de consacrer 361,5 millions d’euros à la lutte contre les féminicides, à compter de l’an prochain.

Un discours qui ne semble pas avoir convaincu les militantes du collectif #NousToutes : « On a demandé des mesures d’urgence mais on nous a répondu par un Grenelle. Or, on n’a plus le temps d’attendre », a expliqué Anaïs Leleux, l’une des responsables du collectif. Un terrain d’entente finira-t-il par être trouvé ? Rien n’est moins sûr…

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