Quatre ans après le dieselgate, Volkswagen devant la justice en Allemagne.
Le constructeur automobile allemand comparaît, à partir de ce lundi 30 septembre 2019, devant un tribunal, saisi par des centaines de milliers de clients, dont les véhicules diesel polluaient davantage que VW voulait bien le dire.
Ils ont attendu quatre ans mais ne sont pas au bout de leurs peines. Des centaines de milliers de clients allemands de Volkswagen demandent réparation, estimant que leurs voitures diesel ont été délibérément truquées par le constructeur.
Un premier grand procès s'est ouvert ce lundi 30 septembre, à 9 h, au tribunal régional de Brunswick, à une trentaine de kilomètres du siège historique de Volkswagen à Wolfsburg (Basse-Saxe), procès qui devrait s’étaler sur plusieurs années.
Plus de 450 000 personnes se sont inscrites pour cette requête groupée - la première de ce type en Allemagne, selon une procédure adoptée dans la foulée du scandale surnommé le dieselgate.
’association de consommateurs VZBV fait office de requérant unique et accuse le groupe automobile d’avoir délibérément nui à ses clients en installant à leur insu un logiciel faisant paraître le véhicule moins polluant qu’il ne l’est en réalité.
« J'aimerais que Volkswagen rembourse le prix d'achat », a dit Andreas Sarcletti, client venu de Hanovre. « Mais je crains que le procès dure très longtemps. »
Volkswagen estime qu’il n’y a « pas de dommages »
Ce procès est pour l’instant le plus important en Allemagne dans ce scandale à tiroirs, alors que le constructeur tente de tourner la page en misant sur l’électrique.
Concrètement, les juges devront trancher une cinquantaine de points, mais la question principale sera de déterminer si Volkswagen a « causé un préjudice » et agi « de manière contraire à l’éthique ».