Le mouvement djihadiste Boko Haram a une nouvelle fois mené une attaque meurtrière contre les militaires camerounais. Bien qu’affaibli, le groupe terroriste poursuit ses exactions en Afrique de l’Ouest.
Six soldats camerounais ont péri vendredi dans l’extrême nord du Cameroun dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram visant leur poste militaire, ont annoncé dimanche des responsables de l’armée et de l’administration locale.
Neuf autres militaires ont été blessés dans cette attaque menée par un commando muni d’armes légères survenue en fin de soirée à Soueram, non loin du lac Tchad près de la frontière nigériane, selon un officier de l’armée camerounaise et deux hauts responsables de l’administration de la région, qui ont requis l’anonymat.
Depuis la mort de 17 soldats camerounais dans cette même région sur les rives du lac Tchad le 10 juin, il s’agit de l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre des militaires par Boko Haram, groupe jihadiste nigérian dont une branche a fait allégeance au groupe État islamique (EI).
Vendredi, des hommes armés ont attaqué à l’arme légère un poste militaire à Soueram, près de Fotokol, avant 23 h, a expliqué un haut responsable de l’administration régionale sous couvert d’anonymat.
Cinq soldats ont été tués pendant l’attaque, un sixième est décédé de ses blessures dimanche, a précisé cette source. Il s’agit de deux gendarmes et de quatre militaires de la Marine nationale, selon la même source. Un autre haut responsable local ainsi qu’un officier supérieur de l’armée ont confirmé le bilan, affirmant aussi que les assaillants étaient des membres de Boko Haram, sans plus de précisions.