«La guerre, c’est un sport extrême qui bat tous les autres sports extrêmes, soutient-il. Le seul problème, parfois, c’est que tu n’es pas capable d’aller chercher ta dose d’adrénaline au moment où tu veux. Il faut que tu attendes que ça vienne à toi.»
Le militaire prénommé Olivier, mais qui ne souhaite pas divulguer son nom de famille, a eu comme tâche de tuer de nombreuses personnes alors qu’il était au front.
«Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas post-traumatique, relate-t-il. [...] Je n’ai pas de cauchemar, je ne sens pas de traumatisme.»
Il explique notamment que «la guerre, c’est un sport extrême qui bat tous les autres sports extrêmes».
«Le seul problème, parfois, c’est que tu n’es pas capable d’aller chercher ta dose d’adrénaline au moment où tu veux, précise Wali. Il faut que tu attendes que ça vienne à toi.»
Au fil des missions, il en est notamment venu à banaliser l’acte de tuer des gens du camp ennemi.
«On jasait pour savoir si on tirait ou pas quelqu’un, comme on jase d’un barbecue, se souvient-il. C’est frappant.»
Cela ne l’a toutefois pas empêché de ressentir un sentiment de vertige à certains moments.
«C’est tellement banal et ça se passe tellement vite que tu te dis que ça ne se peut pas que ce soit si simple que ça tuer quelqu’un, laisse-t-il tomber. C’est simple, tuer quelqu’un. C’est super facile. Tu pèses sur un petit bouton et après ça, il tombe à l’autre bout comme un chiffon.»
Les suivis médicaux sont serrés auprès des tireurs d’élite, jure-t-il, afin de s’assurer qu’ils soient dans un état mental adéquat pour effectuer ces tâches difficiles.
«On a des évaluations psychologiques avant de partir, souligne Wali. Un tireur d’élite se doit d’être équilibré. Il ne doit pas être quelqu’un qui veut tuer à tout prix, mais il ne doit pas non plus hésiter à tuer si c’est nécessaire.»
Wali a d’ailleurs écrit le livre «Mission : tireur d’élite» dans lequel il relate ce qu’il a vécu en Afghanistan.