Derrière sa crinière blonde et son attitude nonchalante se cache un homme ambitieux. Boris Johnson, 55 ans aujourd’hui, s’est fait connaître très tôt.
Il n’avait que 24 ans en 1989 quand il devient correspondant à Bruxelles pour le Daily Telegraph. Dans ses chroniques, dans ses articles, il dépeint déjà une Europe bureaucratique aux décisions absurdes. Journaliste, éditorialiste même, puis homme politique.
En 2008, celui que les Anglais surnomment le bouffon pour son humour potache et ses gaffes à répétition est élu maire de Londres. Une fois encore Boris Johnson brille pour son excentricité comme lors des Jeux Olympiques de Pékin.
Mais son bilan est plus mitigé. Le conservateur est accusé de dépenses invraisemblables. Deux mandats, deux maires plus tard et arrive 2016 et la campagne pour ou contre le Brexit. Comme à son habitude, Boris Johnson avance nez au vent, hésite, et, tel un caméléon, adapte sa position en fonction du moment.
Il devient alors un des plus fervents défenseurs de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Après le referendum, pendant deux ans, il reste fidèle à Theresa May et devient son ministre des Affaires étrangères. L’homme grandiloquent au langage imagé commet une série de gaffes sur la scène internationale. Mais c’est son désaccord avec Theresa May sur la vision du Brexit qui le fera finalement quitter le gouvernement en juillet 2018. Depuis, il n’a cessé apparaître comme un recours pour le 10 Downing Street, son ultime objectif.
