Fraude à la TVA : le gouvernement espère récupérer 1 à 2 milliards d'euros, selon Gérald Darmanin

2019-06-25 2

Le gouvernement compte récupérer entre un et deux milliards d'euros par la lutte contre la fraude à la TVA d'ici la fin du quinquennat, a indiqué mardi sur CNEWS le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

«Dans le projet de loi de Finances que je présenterai en septembre prochain, un très gros paquet sera consacré à la lutte contre la fraude à la TVA», a annoncé le ministre.

Dénonçant une pratique consistant à créer une société écran dans un pays tiers de l'UE pour échapper à la TVA, il a ajouté que «le carrousel à la TVA, ce sont des milliards d'euros, et on escompte entre un et deux milliards d'euros d'ici la fin de quinquennat de récupération de fraude à la TVA».

Gérald Darmanin a aussi réitéré sa volonté de faire payer la taxe sur la valeur ajoutée aux plateformes en ligne situées hors de l'UE qui y échappent souvent.
«Aujourd'hui quand vous commandez à des plateformes qui sont par exemple asiatiques, vous ne savez pas si le prix auquel vous achetez ce gobelet ou ce carnet de notes» comprend la TVA de 20%, a-t-il expliqué. Et «si jamais il y a la TVA il n'est pas sûr qu'on la récupère», selon le ministre.

«On peut penser qu'il y aura quelques milliards en plus dans les caisses de l'Etat si nous arrivons à faire comme nos amis anglais et comme nos amis italiens la traçabilité du paiement de la TVA à la source», a-t-il encore affirmé.
Gérald Darmanin avait indiqué fin mai qu'il proposerait de transposer dans le cadre du projet de loi de finances 2020 une directive européenne visant à faire payer la TVA aux plateformes de vente en ligne, en améliorant la traçabilité des colis transitant par des entrepôts logistiques en France.

La Commission européenne a évalué à 147 milliards d'euros par an le montant de la fraude à la TVA à l'échelon communautaire, dont environ 20 milliards d'euros de recettes fiscales perdues pour la France, soit environ 12% des recettes d'une taxe qui représente près de la moitié des rentrées fiscales de l'Etat français.