Le nom de scène de Reda Caire est largement inspiré de ses origines égyptiennes, (Reda, prénom égyptien, et Caire du nom de sa ville de naissance - Le Caire). Il débute à Lyon dans une troupe d'opérette à 20 ans, puis en fait son métier en 1928. En 1934, après être « monté » à Paris, il enregistre "Je voudrais un petit bateau" (A. Parera - Robert Valaire) et "Les beaux dimanches de printemps" (J. Laurent, G. Gabaroche). Ces deux succès le consacrent roi du music-hall, aux côtés de Maurice Chevalier, qu'il surpassait, paraît-il, en popularité. Il restera populaire jusqu'à la fin des années 1950.
Reda Caire, tout au long de sa carrière, n'abandonna jamais le monde de l'opérette qui l'avait vu débuter. Il fut un Prince Danilo éblouissant dans "La Veuve Joyeuse", se consacra à un répertoire moderne et de qualité et créa, à Paris, peu avant la seconde guerre mondiale, "Balalaïka". À la déclaration de guerre l'Odéon de Marseille (haut-lieu des années auparavant des opérettes dites marseillaises de Henri Alibert, René Sarvil et Vincent Scotto), le vit créer aux côtés de Pierre Larquey et de Milly Mathis, "Destination inconnue", une œuvre d'un de ses auteurs fétiches, Gaston Gabaroche.