Il existe encore un pays où les socialistes gagnent des élections ! Ça se passe en Espagne et forcément ça intéresse le PS ici en France.
Il est jeune pour un homme politique, il est beau mais surtout il est sûr de faire au moins 5 % des voix aux élections européennes. Je parle bien sûr de Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol et nouvelle icône des socialistes européens.
Le 28 avril dernier, il a remporté les élections dans son pays avec un peu de moins de 30 % des voix en battant la droite et en maintenant à distance la gauche radicale. De quoi faire rêver le PS français et d’ailleurs la tête de liste aux européennes, l’essayiste Raphaël Glucksmann, le met à l’honneur dans son clip de campagne.
Pedro Sanchez ne dispose pas de majorité absolue et devra encore composer pour trouver une majorité en Espagne. Aux européennes, en revanche, ce devrait être carton plein, les sondages donnent une vingtaine d’eurodéputés au PSOE, le Parti socialiste ouvrier espagnol, qui pourrait bien former avec les Italiens le principal contingent du groupe social-démocrate. Les Allemands du SPD sont en difficulté dans ce scrutin et pourraient voir les Verts leur passer devant. On en parlait ici la semaine dernière.
Tout le contraire du PS français qui flirte dangereusement avec la barre des 5 % en dessous de laquelle il n’aurait aucun élu pour la première fois depuis 1979. Raphaël Glucksmann essaye d’ailleurs ces derniers jours de convaincre les électeurs de gauche qu’au Parlement européen, c’est au groupe social-démocrate que ça se passe.
Pourtant, la tête de liste ne peut espérer au mieux que quatre voire cinq députés. Loin, très loin de Pedro Sanchez qui peut donc devenir incontournable pour le socialisme européen. Un joli pied de nez à l’histoire quand on pense à l’humiliation vécue par les Espagnols au cours de la crise économique de 2011.