On avait failli être inquiet, mais nous voilà rassurés: à quatre jours du scrutin, François Hollande a annoncé au micro de Jean-Jacques Bourdin, ce matin, qu'il votera pour la liste PS-Place publique dimanche aux européennes.
Samedi à Strasbourg, c'était moins net: l'ancien président socialiste affirmait son soutien à "la liste où figurent des socialistes", ce qui pouvait prêter à confusion. Car "des socialistes", on en trouve sur la liste de Benoît Hamon, sur la liste de Manon Aubry (France Insoumise) et même sur la liste En Marche de Nathalie Loiseau.
Ce matin, François Hollande a donc enfin réussi à prononcer le nom de Raphaël Glucksmann. ça n'allait manifestement pas de soi.
Car souvenez-vous, le 1er mai, il tressait les louanges de Ian Brossat, la tête de liste communiste, affirmant qu'il faisait "la meilleure campagne à gauche". Des propos qui avaient stupéfait bien des socialistes.
On observera que dans cette séquence, son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a été plus habile. Dès le 7 mai, il annonçait sans acrimonie son soutien à la liste de Raphaël Glucksmann, qui stagne autour de 5%.
"Moi, je ne complique pas la tâche de ceux qui ont le courage de prendre leurs responsabilités", a souligne Bernard Cazeneuve vendredi soir à Lyon, en meeting au côté de Raphaël Glucksmann.
Un soutien sans états d'âme, sans ambiguïté, qui pèsera sans doute lourd dans le long processus de recomposition de la gauche qui débutera après le 26 mai.