Alors que l’arrêt des traitements de Vincent Lambert avait débuté ce lundi 20 mai, la cour d’appel de Paris, saisie par les parents de ce patient, a ordonné dans la soirée la reprise des soins. Une nouvelle qui a provoqué au même moment des scènes de joie de la part de manifestants près de l’Élysée. Une décision qualifiée de « sadisme pur » par son neveu qui veut mettre fin à cet « acharnement thérapeutique » qui dure depuis dix ans.
Coup de théâtre. La cour d’appel de Paris a ordonné ce lundi 20 mai, dans la soirée, la reprise des traitements de Vincent Lambert visant à le maintenir en vie, interrompus depuis la matinée, jusqu’à ce qu’un comité de l'ONU se prononce sur le fond de son dossier.
La cour « ordonne à l’État français […] de prendre toutes mesures aux fins de faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées le 3 mai 2019 tendant au maintien de l’alimentation et l’hydratation » de Vincent Lambert, selon la décision consultée par l’AFP.
Le CDPH, comité de l'ONU, avait demandé à la France de surseoir à l’arrêt des traitements dans l’attente d’un examen du dossier sur le fond. Vendredi, en première instance, le tribunal de Paris s’était déclaré incompétent pour faire appliquer cette demande.
Lundi matin, les parents de Vincent Lambert avait déposé trois recours en urgence. Leurs avocats avaient saisi le Conseil d’État, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et la Cour d’appel de Paris pour demander le maintien des soins prodigués à leur fils. La CEDH avait rejeté leur requête faute d'« élément nouveau ».