Le quadragénaire qui est dans un état végétatif depuis 11 ans est au cœur d’une bataille familiale.
À la veille du début du protocole d’arrêt des soins (prévu dès lundi 20), sa mère appelle à un rassemblement devant l’hôpital de Reims.
La vie de Vincent Lambert bascule le 29 septembre 2008. Il est victime d’un accident de voiture, l’infirmer alors âgé de 32 ans se retrouve dans un état végétatif.
Tétraplégique, dans un état de conscience minimal, il respire seul mais dépend de sondes pour son alimentation et son hydratation.
Il s’agit d’une forme d’acharnement thérapeutique totalement contraire à la volonté de Vincent selon Rachel son épouse.
C’est pourquoi en 2013, le CHU de Reims engage un protocole de fin de vie. Immédiatement les parents du jeune homme saisissent le tribunal administratif de chalons en champagne. Pour eux, leur fils est simplement handicapé et l’arrêt des traitements s’apparentent à une euthanasie passive.
C’est le début de 6 ans de combat judiciaire entre deux clans : d’un côté les parents de Vincent, de l’autre sa femme Rachel soutenue par son neveu.
A quatre reprise, l’arrêt des soins est décidé et à chaque fois interrompue sur décision de justice.
Le 11 mai dernier, le docteur Vincent Sanchez à la tête du service des soins palliatifs du CHU de Reims, a fait savoir par courrier que "l'arrêt des traitements et qu’une sédation profonde allait être mise en place. Cette décision est une nouvelle fois contestée par ses parents, mais en vain. Le protocole d’arrêt des soins devrait débuter à partir de lundi 20 mai 2019.