Le patron de la SNCF a indiqué samedi dans les colonnes du Parisien qu'il était prêt à acheter de nouveau des TGV à un seul niveau, pour les faire rouler en heure creuse ou sur des axes secondaires.
« Le TGV est un outil d'aménagement du territoire et il le restera », a assuré Guillaume Pepy à des lecteurs du Parisien.
Or, a-t-il ajouté, « ce n'est pas de notre faute, (...) Alstom ne construit plus depuis 1993 que des TGV à deux étages. Donc on achète que des jumbos qui peuvent emporter entre 515 et 650 passagers. On ne peut pas mettre un TGV +jumbo+ en milieu de journée et courir le risque de n'avoir que 70 personnes à bord, ce serait du gâchis d'argent public ».
« Il ne faut pas renoncer aux TGV à deux niveaux pour les lignes saturées, mais pour les lignes qui ne sont pas engorgées (...) je pense qu'il faut qu'on réfléchisse en France à la possibilité d'avoir non plus uniquement des TGV Jumbo de plus de 500 places, mais également des TGV de 300 places qui seraient moins chers à l'achat », a-t-il ajouté.
De plus, le système des péages --les redevances que paient les opérateurs à SNCF Réseau pour faire circuler les trains-- incitait jusqu'à présent à utiliser des rames très capacitaires. Mais il doit être revu pour favoriser la desserte des villes moyennes, a rappelé M. Pepy. Une telle réforme pourrait encourager le passage de plus petits TGV aux heures creuses.
En ce qui concerne le matériel, la SNCF vient de commander à Alstom 100 « TGV du futur » à deux étages, qui embarqueront encore plus de monde, jusqu'à 740 personnes. Le groupe français fabrique aussi des trains à grande vitesse à un seul étage, vendus en Italie et aux Etats-Unis.
Eurostar, filiale de la SNCF, a parallèlement acheté des rames à un seul étage à l'allemand Siemens pour ses liaisons vers Londres.