Alors que la campagne pour les européennes semble patiner du côté de LREM, une inquiétude commence-t-elle à poindre dans les rangs de la majorité ? « La campagne est bien lancée, assure notre invité (…) Nous avons le programme qui vient d’être publié, un programme très concret et nous sommes totalement mobilisés !»
Il ajoute: «Il y a l’ambition d’être devant le Rassemblement national. Nous avons un projet pour l’Europe, surtout quand on voit que Le Pen et Mélenchon n’ont pas cicatrisé la faille narcissique d’avoir perdu en 2017 et ont un projet exclusivement contre Emmanuel Macron ! Il est important pour l’Europe de pouvoir former une alliance centrale qui ne soit pas les conservateurs ni les sociaux-démocrates (…) et qui soit en capacité de faire.»
Mais alors qu’Emmanuel Macron est entré lui-même en campagne, la stratégie de ses opposants, à savoir présenter l’élection contre un référendum pour ou contre Macron, ne s’en retrouve-t-elle pas galvanisée ? «Dès le début, répond notre invité, en 2017, nous nous sommes engagés pour l’Europe et le Président l’a incarné (…) Il joue pleinement son rôle et je crois pleinement à la nécessité de son engagement dans ce combat-là».
Il précise: « S’il se met en avant, c’est pour porter ce projet-là, résolument européen, qui n’est pas incantatoire, qui est concret et qu’il a raison de le faire. Le débat politique français est assez caricatural et, de la part des opposants, exclusivement fondé à donner des coups à Emmanuel Macron».
«Soit on veut construire une Europe qui embrasse les enjeux de notre temps, soit on aura Le Pen et Salvini et ça sera la fin de l’Europe et de la capacité à faire ensemble», précise encore l’élu.