Le Goncourt du premier roman, le Goncourt de la nouvelle et celui de la poésie ont été attribués respectivement à Marie Gauthier, Caroline Lamarche et Yvon Le Men.
La romancière Marie Gauthier a reçu mardi le Goncourt du premier roman pour Court vêtue (Gallimard), un court récit, troublant et sensuel, sur le désir.
L’écrivaine belge Caroline Lamarche a reçu de son côté le Goncourt de la nouvelle pour Nous sommes à la lisière (Gallimard), un ensemble de textes sur la relation entre l’homme et l’animal, tandis qu’Yvon Le Men a obtenu le Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre publiée aux éditions Bruno Doucey.
Le Goncourt du premier roman et le Goncourt de la nouvelle sont chacun dotés de 3 800 euros tandis que le Goncourt de la poésie est doté de 6 000 euros.
Court vêtue, publié en janvier, se déroule le temps d’un été dans un bourg poussiéreux et écrasé de chaleur. Félix, un adolescent de 14 ans en apprentissage est hébergé par son patron dont la fille Gil (pour Gilberte), 16 ans, aime les hommes sans s’attacher à aucun.
« Elle se tenait droite, s’habillant court et clair, des vêtements simples qui n’entravaient pas son corps. Il n’y avait plus qu’à le laisser faire, l’offrir puisque la vie c’était ça. Elle voulait sentir les regards posés sur elle, être alerte, disponible. Il fallait que le désir ne s’arrête jamais », écrit Marie Gauthier.
Avec Gil, Félix connaîtra « une nuit magique, entre toutes. Une nuit qui ne se dit pas ». À la fin de l’été, ne restera que le souvenir d’un moment qu’on croyait éternel.