Les Algériens poursuivent leur mobilisation ce 26 avril, avec un dixième vendredi de manifestations pour exprimer leur volonté de faire table rase de l’héritage de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Les manifestants affluent dans le centre de la capitale algérienne, Alger, pour un 10e vendredi consécutif de protestation, une journée ayant valeur de test de la capacité de la contestation à rester mobilisée, sur fond d'incarcérations et de limogeages de symboles du régime Bouteflika déchu.
« Pas de demi-révolution », titre en une l’édition week-end du quotidien El Watan, appelant à continuer à manifester jusqu’au départ du « système » dans son entier. Des appels similaires continuent d’être relayés sur les réseaux sociaux. « Nous voulons que ce système dégage et que tous les voleurs soient jugés », déclare Zohra, enseignante de 55 ans, venue de Jijel, à 350 km de route avec son fils Mohamed, 25 ans.
De nombreux manifestants ont rejoint en début d'après-midi, après la grande prière musulmane du vendredi, les centaines de protestataires qui s'étaient rassemblés dès le matin devant la Grande Poste, bâtiment emblématique du cœur d'Alger, devenu le point de ralliement de la contestation.
Les milliers de manifestants scandent « Système, dégage! », « Vous avez pillé le pays, voleurs! ». D'importants embouteillages bloquent les entrées de la capitale, en raison de barrages filtrants dressés par les forces de l'ordre, ont indiqué des manifestants.