Au Brésil, comme chaque année, plusieurs milliers de représentants des communautés indiennes occupent les rues de Brasilia depuis le mercredi 24 avril. Cette année, ils entendent bien faire valoir leurs droits face à un nouveau gouvernement et un président ouvertement hostiles.
Des milliers d'indigènes brésiliens se sont ainsi réunis sur l'Esplanade des ministères pendant trois jours, comme c'est le cas depuis quinze ans déjà, à l'occasion du «Camp de la terre libre».
Mais cette année, suite à l'accession au pouvoir de Jair Bolsonaro, ce rassemblement prend une ampleur inédite. Le nouveau président n'a en effet jamais caché une certaine animosité envers les Indiens. Et depuis sa prise de fonction le 1er janvier dernier, l’organisme public chargé des questions indigènes s’est vu retirer ses attributions, au profit d’un ministère de l’Agriculture, plus favorable à l’agrobusiness.
Plus de 800.000 indigènes vivent aujourd’hui au Brésil. Mais leurs terres sont de plus en plus menacées. D’après l’ONG Imazon, la déforestation en Amazonie a augmenté de 54% depuis l’arrivée de Jair Bolsonaro au pouvoir